CDV 1867. Victor Malfait, dit Victor Collodion, caricaturiste français mort dans le naufrage du transatlantique Ville-du-Havre en 1873.
Tirage albuminé de dimensions 9,2 cm x 5,6 cm, collé sur carton au format carte de visite (CDV).
" Or, voici lépitaphe :
la nature est bien belle
et sa barbe est rousse elle
cest lnom du photographe
qui fit cette œuvre dart
cest ma photographie
quavec joie je dédie
au superbe Conard
Victor Collodion
1867
P.S. : On me trouve dégradé...ah ! mais
vraiment, cela métonne
et je nla trouv pas bonne
Parc que je nme dégrad jamais
pourtant de Caporal que jétais
Je nvaux plus aujourdhui quun bon municipal
où est l mal ?...fait "
Sur Victor Collodion :
" Victor Malfait, dit Victor Collodion, né le 12 juin 1842 à Lille et mort le 22 novembre 1873 dans locéan Atlantique, est un caricaturiste français.
Victor-Alexandre-Louis Malfait est le fils dAppoline-Albertine-Joseph Bocquet et dAlexandre-Victor Malfait, fabricant de tulle à Lille.
Apprenti photographe à Clermont-Ferrand, Victor Malfait se fait connaître à partir des années 1860 en réalisant des portraits-charges à la manière dAndré Gill, quil signe du pseudonyme de « Collodion » en référence au collodion humide alors utilisé en photographie. Vers 1864, il travaille pour Decourt, imprimeur-lithographe à Mâcon. En 1866, il est de passage à Saint-Étienne, où il vend dans les cafés des portraits et des caricatures réalisés en très peu de temps. Cette célérité dexécution devient bientôt sa marque de fabrique.
Dramaturge occasionnel, il a coécrit avec Félix Savard un vaudeville pour les Folies-Dramatiques.
En juillet 1867, il fonde à Clermont-Ferrand un journal illustré, La Mouche clermontoise, remplacé lannée suivante par La Musette clermontoise. En 1868, il serait parti pour Paris, où il aurait peiné à percer, se contentant de divers travaux peu rémunérateurs.
Collodion se rend ensuite à Bordeaux. Entre les mois doctobre 1868 et de mars 1869, il y dessine les couvertures du Gaulois, un hebdomadaire satirique. Lune de ces caricatures, qui devait représenter Jules Mirès, est interdite par les autorités. Sur le numéro suivant, le caricaturiste sest donc représenté lui-même dans lombre menaçante du rasoir de la censure. Entre avril et juin 1869, il dirige le Bordeaux pour rire.
En 1869, Collodion vit pendant quelque temps à Vichy, où il collabore notamment à la revue Le Programme. Il travaille également pour Le Contribuable de Rochefort.
Après la Guerre franco-allemande de 1870 et la Commune, Collodion fait jouer une revue au théâtre du Mans (Le Mans, 10 minutes darrêt !) puis retente sa chance dans la capitale. Il est alors engagé par Arsène Goubert pour réaliser des charges instantanées à lAlcazar. Lune de ses caricatures, qui représentait lacteur Léonce affublé de lunettes, ayant été prise pour une caricature non autorisée du président Thiers, le théâtre est sanctionné dune fermeture de huit jours. À la suite de cette mésaventure, le directeur de létablissement renvoie le dessinateur.
Après sêtre produit aux Folies Bergère et avoir vendu des charges à dix francs dans le vestibule du Théâtre-Miniature, Collodion sembarque vers la fin de lannée 1872 pour Londres, où il a obtenu un engagement par lentremise de léditeur de musique Bernard Latte. Il se produit ainsi à Covent Garden, où la féerie Babil et Bijou de Dion Boucicault intègre sa performance, qui consiste à dessiner en quelques minutes de gigantesques caricatures sur des toiles hautes de trois ou quatre mètres. Très applaudi par le public, le même numéro accompagne les représentations du Black Crook dHarry Paulton à lAlhambra Theatre. Après la prolongation de son contrat jusquau 10 mars 1873, Collodion se rend au Théâtre Royal de Manchester11.
À cette époque, il poursuit sa collaboration à diverses feuilles satiriques telles que Le Sifflet.
De retour à Paris, Victor Malfait se marie le 26 juillet 1873 avec Françoise Bertillot (1846-1873), dite Faustine, une jeune artiste lyrique native de Lyon. Lhomme de lettres Alfred Touroude et lartiste lyrique Jacques-Louis Pourtalet, dit Valaire, figurent parmi les témoins des époux.
Peu de temps après son mariage, Collodion se rend à New York pour honorer un contrat très avantageux avec lOlympic Theatre à partir du mois de septembre. Une fois cet engagement terminé, le caricaturiste et sa femme décident de rentrer à Paris. Ils sembarquent ainsi sur le transatlantique Ville-du-Havre, qui sombre le 22 novembre après être entré en collision avec un clipper. Collodion et son épouse figurent parmi les 226 victimes de ce naufrage. " (Wikipédia)